Vendredi 19 novembre 2010 à 17:16

Souvent ce qu'on attend c'est de revivre ce que l'on a déjà vécu. Parce que pour une fois on a l'impression d'être sûr que quelque chose est bien.


Ce qui est exactement pareil devient lassant. Alors on cherche les choses ressemblantes.

Si on voyage dans beaucoup d'endroits c'est pour sentir à nouveau le sentiment que l'on a ressenti la première fois qu'un lieu nous a marqué.


C'est comme ça, la nouveauté n'est pas quelque chose de fondamentalement humain. Parce qu'on veut des certitudes. Et on n'a de certitudes que sur ce qui est passé.



Et puis on attend aussi que le destin nous transcende. On espère que l'attente vaudra un combat. Parce que demain tout peut arriver, alors qu'aujourd'hui ...


Alors est-ce que toute attente est vaine ?



C'est pour ça qu'il ne faut pas attendre l'amour, il ne faut pas attendre la joie, il ne faut pas attendre la bonté de l'autre, il ne faut pas attendre la mort.


C'est pour ça que je suis seul.


Je m'ennuie.

Dimanche 14 novembre 2010 à 12:14

How the world's mean to me.


Les choses qui ne changent pas.


On a l'impression que la vie est longue, et l'homme changeant. Mais c'est triste de voir ce qui reste, quoi qu'il arrive.


Les passions humaines sont la seule raison de cette vie, mais aussi sa damnation.


Il doit bien y a voir quelque chose comme une réponse. Je ne sais pas comment. Est-ce que la voie est dans l'abnégation, et la bonté coûte que coûte ? Est-ce réellement possible ? Sans retour ...

Pourquoi je ne peux pas rester avec les gens ? Parce qu'au fond leur apparent bonheur me rend malade. Et puis à quel point je suis extérieur à ça.


Bla bla bla

Jeudi 4 novembre 2010 à 17:55

On ne peut passer à côté de ça : pas de vie sans les autres.


Autre chose : peut-on imaginer un autre aussi complet que nous ? Qu'est-ce qui nous différencie des Autres ?


C'est à dire que je peux toujours penser "L'important c'est de faire ce que je pense être juste", le sens d'une vie ne peut être pensé indépendamment des autres. Si on veut créer c'est pour les autres. Si on veut le pouvoir c'est pour l'exercer sur les autres. Si on veut faire le bien, c'est aux autres.


Alors


...


Alors est-ce que le monde c'est partager ? Faire ce qu'on fait pour nous et pour les autres, et se dire que ce sera pareil dans l'autre sens ? Il y a tant d'artistes qui m'ont offert des sensations inconnues, j'aimerais à mon tour jouer à ce jeu. On se dit que c'est ça ?

Mais si on y arrive pas, on ne reçoit rien directement ? Si on a pas le partage ?


C'est à dire qu'il faut trouver des personnes, une sorte de communauté d'amis, de connaissances, avec qui l'alchimie prend, l'émulation fait que l'on a envie, l'énergie circule, on est à la fois émetteur et récepteur. Donc.

N'arrivons-nous pas à la conclusion que tout cela est une forme d'amour ? Le but serait donc "juste" un partage d'amour ?


Exercer le bien à chaque fois que cela est possible.



Mais on ne peut connaitre tous les affects des autres. Il est déjà assez complexe de se comprendre soi-même parfois. Il faut se faire une "idée" des autres. Un représentation schématique.


Où est-ce qu'on va ?



Parce que dans tout ça, le but primaire, c'est soi. Je veux être heureux. C'est simple. C'est instinctif. Et en même temps ça laisse un goût d'inachevé. Quand je ne suis plus là, il ne reste plus rien.

Alors ce partage n'est-ce pas une envie d'étendre l'existence ? Etendre mon existence au présent en tant qu'elle affecte les autres, étendre mon existence dans le temps car ma mémoire reste, mes traces restent, malgré ma disparition (qui n'est pas que la mort, mais aussi plus quotidiennement la séparation).


Tout ça par peur de la mort ? Est-ce donc le moteur irréductible de notre existence ?

Car la quête du bonheur n'est-elle pas basé sur le fait que notre vie peut s'achever à tout instant, et que l'on veut avoir éprouvé ce bonheur au maximum ? Si la mort ne pesait pas sur nous, ou si nous savions quand elle devait venir, n'aurions-nous pas beaucoup plus de recul ?

Si j'avais tout le temps, si je n'avais pas peur, n'aurais-je pas d'autres désir ? Mais alors même que j'essaie de me poser cette question, la difficulté me montre bien que la nature humaine est intimement liée à la mortalité. La mort est mon seul moteur, je n'imagine pas ce que pourrait être le quotidien si je n'avais pas en moi cette intime conscience de ma vulnérabilité.



Dans tout ça : l'autre ?


L'autre, c'est un autre temps, c'est du temps partagé et du temps qui n'existe pas pour moi, c'est un monde à explorer, c'est imprévisible, c'est des croyances, c'est des désillusions, l'autre c'est énorme, c'est tout ce qui n'est pas moi, et on ne sait jamais où le moi s'arrête vraiment.

L'autre c'est quelqu'un qu'on ne peut contrôler (qu'on aimerait parfois contrôler, d'où les innombrables exemples de subordination), c'est une variable, c'est comme la mort.

L'autre c'est vaste, c'est tout et bien plus encore.

L'autre, c'est l'interaction.




C'est Nous et Eux.

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