Mercredi 13 novembre 2013 à 22:46

Plonge


traverse



plonge au plus profond


traverse-toi toi-même



Sois au-delà de ce que tu es


et encore




Des eaux calmes et des cieux tranquilles

indistincts

dans lesquels se mouvoir
 

 

Je passe de l'autre côté. Un ultime ailleurs, l'extrême limite. Je fuis, encore, toujours. Un impossible éveil.

Je persévère. Dans le presque-être, dans le bientôt-devenir. A deux doigts d'ici, à portée de bras, de voix. En vue. Là.

Je me retourne du dedans. Prise de conscience, de consistance. Dépliement et repliement. J'existe.






Je ne pourrais jamais me réveiller.



 

Jeudi 31 octobre 2013 à 22:53

She never mentioned love ...



Te pardonner ce serait oublier


Oublier c'est ma planche de salut



Parfois on a besoin d'un adieu




*
*    *


Je ne comprends pas les femmes

parce que je ne comprends pas ce que j'attends d'elles

parce que c'est un mystère :

comment en elles je me reflète




Peut-être pas refusé


mais très distant





I need you


I don't need you



I need you


I don't need you


...



Vendredi 13 septembre 2013 à 22:44


http://beb0pjam.cowblog.fr/images/IMG1927.jpg




J'aimerais faire la paix.

J'aimerais en avoir la possibilité.

Avec toi.



                              Peace

Mardi 13 août 2013 à 23:48

 

So that I can tell you ...


 

*
*     *



— Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?

— C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « Créer des liens… »

— Créer des liens ?

— Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…

— Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé…

— C’est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…

— Oh ! ce n’est pas sur la Terre », dit le petit prince.


. . .


Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :

« S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.

— Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.

— On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Il achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !

— Que faut-il faire ? dit le petit prince.

— Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… »

Le lendemain revint le petit prince.

« Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai ; je découvrira le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… il faut des rites.

— Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.

— C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances. »

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :

« Ah ! dit le renard… je pleurerai.

— C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…

— Bien sûr, dit le renard.

— Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.

— Bien sûr, dit le renard.

— Alors tu n’y gagnes rien !

— J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. »

Puis il ajouta :

« Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret. »


. . .


" Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…"




 

A. de Saint-Exupéry



*
*    *




Ma rose




 

 

 

Mercredi 31 juillet 2013 à 16:13

Tout est question de temps.


Qu'est-ce qui s'accomplit dans le temps ? Dans notre temps ? Le temps du monde ?


Le temps que l'on met en oeuvre et le temps "malgré nous".

Toujours, ça coule. Tout ce qu'on accomplit, on l'accomplit dans un écoulement, et quand on s'abstrait de cet écoulement (ou semble s'en abstraire), des choses s'accomplissent malgré nous, toujours selon cette ligne de fuite infatigable du temps irréversible. Et ça répète, et on répète, pour avancer. Et ça repasse pour passer. Toujours dans un sens.


Après toutes ces années, je vois bien que je dis et redis toujours la même chose. Mais jamais de la même manière. Le jeu éternel de la reprise et du développement.

Revoir, revivre à travers ce que j'ai eu besoin d'écrire dans ces instants passés, ce qui m'habitait alors, ce qui m'habite toujours, d'une manière ou d'une autre. Saisir les différences qui s'entrelacent : celles des expériences vécues, qui au fil des ans soit me confortent dans des directions que ma jeunesse conditionna, soit marque des ruptures, des changements de paradigme, et puis celles de l'écriture qui essaie de transcrire, révéler l'essence de ces expériences, en tirer les leçon et en formuler les lois, tout en agissant en retour sur elles puisque ces leçons et ces lois je peux - je dois - les appliquer à ma vie.


Des vérités qui traversent le temps.


Car les vérités ne souffrent pas le temps, elles sont éternelles, fixées dans une toile de relations, de déterminations réciproques, déterminations contingentes mais vraies - c'est la vérité qu'elles déterminent qui les fait accéder, en retour, à l'éternité du vrai. Vérité seconde, de ce qui a été.





 
Tout ça pour dire,
oui,
que je suis toujours aussi fou après toutes ces années ...





je te revois

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast